Dry January – Le mois sans alcool

Billet Prévention Santé

11 janvier 2022

La question relative à la consommation d’alcool en France revient dans l’actualité durant le mois de Janvier. Pour la troisième année consécutive l’opération Dry January (Janvier sobre) invite après les fêtes,  les personnes volontaires – quels que soient les niveaux de consommation – à faire une pause pendant un mois, à mesurer leur rapport à l’alcool et apprécier les avantages d’une réduction de leur consommation.

Selon un rapport récent de l’INSERM, notre pays compte près de 43 millions de consommateurs tous profils confondus. Les niveaux de consommation, notamment chez les jeunes et les personnes de plus de 50 ans sont élevés et on dénombre 49 000 décès annuels pour un coût social estimé à 118 milliards d’euros.

« La consommation d’alcool chez les adultes en France est d’environ 27 g d’alcool pur (c’est-à-dire la quantité d’alcool consommée indépendamment de la boisson) par personne et par jour d’après les dernières estimations. On estime qu’environ 23 % de la population auraient une consommation à risque ponctuel selon le score AUDIT (Alcohol Use Disorders Identification Test) et environ 7 % une consommation à risque chronique ou présentant la possibilité d’une dépendance ». Réduction des dommages associés à la consommation d’alcool © Éditions EDP Sciences, 2021

L’alcool est un produit toxique, une drogue dont la consommation entraîne une morbi mortalité élevée. Chez les hommes comme chez les femmes, même en faible quantité, l’alcool est impliqué directement ou indirectement dans une soixantaine de maladies comme les cancers, les affections cardiovasculaires, les maladies digestives, les affections mentales, les accidents, les suicides…

Il est désormais établi que toute consommation d’alcool est nuisible pour la santé, qu’il n’existe aucun effet protecteur et que la non consommation est la meilleure prévention qui soit.

Réduire l’impact de ce puissant facteur de risque invite donc à des interventions suivies dans la durée visant la promotion des comportements sains notamment par la meilleure connaissance du risque encouru, les modifications des croyances, des idées reçues et des savoirs pour encourager l’abandon des pratiques délétères. Et bien entendu selon les besoins avec l’aide spécifique des professionnels du secteur. Que ce soit dans l’environnement familial ou professionnel,  quel que soit le milieu, il a été montré que l’opération de sensibilisation et de prise de conscience Dry January accompagnée d’un soutien personnalisé et bienveillant est associée à des changements de consommation mesurables dans la durée avec des effets bénéfiques sur de nombreux paramètres biologiques, sur le bien- être et la qualité de vie.

Acteurs de proximité, les professionnels de Santé Cie s’associent naturellement à cette campagne pour sensibiliser les patients et leurs proches et les orienter si nécessaire vers un accompagnement adapté.

Dr. Jean-Pierre Giordanella – Médecin de Santé Publique – Directeur de la Stratégie Médicale de Santé Cie